1er janvier 2009 Avec la crise, les tchèques se préparent à la présidence européenne dans le doute
Petr Gandalovic, ministre de l’agriculture tchèque, a profité de sa présence au séminaire sur les produits traditionnels qui s’est tenu à Paris pour donner quelques orientations sur la politique qu’il conduira lorsqu’il assurera en janvier prochain la présidence tchèque du conseil des ministres de l’agriculture de l’Union. Si la crise financière ne modifie pas le calendrier !
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De Gauche à droite, Michal Barnier, Androulla Vassiliuo, commissaire européenne chargée de la santé et Petr Gandalovic, ministre tchèque de l'agriculture (© Terre-net Média) |
« Le travail déjà réalisé est remarquable » assure Michel Barnier, ministre de l’agriculture. « La république tchèque va poursuivre la réflexion sur la « Pac d’après 2013 » entamée à Annecy en septembre dernier lors du conseil informel des ministres de l’agriculture », a assuré le ministre tchèque. « Nous sommes attachés au même modèle alimentaire européen qui allie qualité, sécurité et tradition », ajoute t-il. Le ministre tchèque se réfère pour tenir ces propos au livre vert adopté en 2006 sur l’hygiène qui permet même aux petits artisans de poursuivre leurs activités de transformation tout en assurant la qualité des aliments de la ferme à l’assiette. Une telle prise de position fait « mon bonheur » , se réjouit Michel Barnier.
Poursuivre la réflexion entamée à Annecy
Il faut espérer que ces propos ne soient pas des vœux pieux car l’agriculture tchèque est assez homogène, dotée d’exploitations de taille importantes consacrées essentiellement à la production de masse !
Les tchèques veulent ainsi inscrire leur gouvernance dans la continuité de la Slovénie et de la France. Une première conférence gouvernementale se déroulera en novembre prochain à Brno et une seconde à Prague où « nous poursuivrons la réflexion sur ce que sera la « Pac d’après 2013 ». Cette échéance est d’autant plus importante pour la République tchèque que la Politique agricole qui sera alors adoptée sera, pour la première fois, la même pour les vingt sept pays membres de l’Union !
Des questions persistent
Il reste à savoir si la préparation de la présidence tchèque ne sera pas contrariée par la crise financière. Le président de la république française, Nicolas Sarkozy, avait émis le souhait en début de semaine d’être le président de l’Eurogroupe en 2009, c’est à dire président des pays ayant adopté l’euro comme monnaie unique. Il avait aussi émis l’idée d’être dans la foulée le président de l’Euroméditerrannée puisque la République tchèque n’est pas riveraine de la Méditerranée.
Dans ces conditions, la République tchèque peut imaginer que le président de la République souhaitera tout bonnement prolonger son mandat de président de toute l’Europe. Et la priver d’une forme de souveraineté, ce qui ne peut que faire resurgir les mauvais souvenirs des années noires et rouges du temps de la Tchécoslovaquie !
Ceci dit, des difficultés intérieures pourraient aussi perturber la préparation de la présidence européenne. Des élections locales ont récemment fragilisé la coalition gouvernementale en place.
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